top of page

Rencontre avec Jean-Luc Ho

Jean-Luc Ho - claveciniste

Musique Baroque en Avignon : Bonjour, Jean-Luc Ho et merci de nous accorder cette interview. Comment avez-vous découvert votre instrument ?

Jean-Luc Ho : C’était  pendant mes vacances d’été où je suis tombé sur une affiche annonçant  un concert d’orgue. Curieux, j’y suis allé et cela m’a bouleversé : j’ai  voulu m’inscrire au Conservatoire pour apprendre à en jouer, mais, à  cette époque, l’orgue était difficilement accessible, alors j’ai dû  commencer par le clavecin, et je n’ai jamais arrêté ! Aujourd’hui, j’ai  rattrapé le temps perdu et joue des deux instruments.


M.B.A. :  Ce dimanche 12 mars, vous interpréterez le programme « Magiciennes  Baroques » avec la mezzo-soprano Lucile Richardot. Hormis les pièces  vocales, comment avez-vous choisi les pièces de clavecin solo ?J.L.H.: Ce  sont des pièces de tempérament qui prolongent l’action du discours par  leurs écritures riches en couleurs et qui dégagent de grands moments de  caractère. Elles ont donc été choisies pour amplifier l’atmosphère si  prenante que véhicule Lucile lors des pièces chantées.


MB.A. : Étant donné que les pièces vocales ont été écrites pour orchestre, vous  avez dû les réduire pour voix et clavecin. Que cherchez-vous à mettre  en valeur ?

J.L.H. : Même  si le clavecin ne peut reproduire le timbre et la puissance d’un  orchestre, je cherche à imiter la texture riche et colorée de la  formation tout en gardant l’authenticité de l’instrument.


M.B.A. : Une anecdote ou un souvenir de 2022 à partager ?

J.L.H. : Cette année, ma  collection s’est enrichie de cinq instruments. Il s’agit de trois  copies d’instruments flamands d’après Andreas II Ruckers (datant de  1591, 1612 et 1645), une copie d’une virginale Sicilienne de 1540 et une  copie d’un clavecin anglais de 1579 (le plus anciennement conservé !).


M.B.A. : Quels sont vos projets artistiques ?

J.L.H. : En  ce moment, je travaille sur la musique du compositeur Jan Pieterzzoon  Sweelinck dans le but d’un enregistrement. Je l’ai découverte pendant  mon enfance (mes parents m’ont offert une de ses partitions en décembre  1998) et sa musique m’a toujours fasciné, notamment pour les instruments  atypiques qu’il employait.


Propos recueillis par Marjorie Cabrol

bottom of page